ACCUEIL – SAUVETAGE


Oiseaux placés par des particuliers, cas-type

  • Sauvage, stressé, blessé ou pas, immédiatement ou presque conduit au Centre après capture par des personnes ne sachant comment secourir ou alimenter un corvidé ou sachant ne pouvoir en détenir au regard de la réglementation (/faune sauvage, espèces protégées).
  • Imprégné, recueilli et élevé à la main dans un premier temps, très susceptible de présenter des troubles du comportement (néophobie, codes sociaux et communicationnels propres à l’espèce lacunaires, anorexie anxiété, auto-mutilation…) ; des troubles de la locomotion (séquelles de blessure ou dommages résultant de la captivité en particulier pattes, ailes, queue) ; d’être carencé, avec des conséquences en terme de développement, de santé et de longévité.
Pie bavarde et corbeau freux imprégnés, non réensauvagables vivant au sanctuaire.

Un attachement à l’humain s’achève souvent mal pour l’oiseau qu’il soit victime d’un accident domestique, de l’attaque de congénères ou d’un prédateur, de la vindicte du voisinage ou qu’il soit simplement et brutalement abandonné ou confié et souvent euthanasié. Des alertes sérieuses ont pu conduire à la décision de se séparer de l’oiseau notamment dans le but de soustraire les membres de la famille à de « mauvaises habitudes » (piquer les yeux, les grains de beauté, etc.) ou parce que, parvenu à maturité sexuelle, l’oiseau s’est mis à manifester par des parades nuptiales un intérêt insistant et explicite à « son » humain voire de la possessivité à l’égard de l’entourage (/monogamie des corvidés) ou encore tout simplement parce qu’il est devenu destructeur et saccage la maison par ennui en l’absence de « ses » humains (/grégarité des corvidés).

Quels que soient les motifs de placement, il importe non de les juger mais de les connaître (recueil de l’anamnèse) en vue de donner toutes ses chances à un oiseau d’évoluer favorablement. 


Oiseaux placés par des associations de protection de la faune sauvage et d’autres centres de soins, cas-type

  • Sauvage convalescent après avoir été blessé ou trouvé en état de choc, ayant reçu les soins vétérinaires nécessaires, transportable et de pronostic vital favorable pouvant bénéficier du programme de ré-ensauvagement et de relâche après sa convalescence.
  • Oisillons et juvéniles orphelins, sauvages et en santé devant être pris en charge pendant la période de croissance puis de développement jusqu’à ce qu’ils aient acquis une autonomie suffisante pour être relâchés.
  • Oiseau imprégné, présentant des troubles du comportement amené par des particuliers mais dont la prise en charge n’entre pas dans les compétences de l’association ou du centre de soins auquel il a été confié en première intention, d’où une demande d’accueil-relais et l’évitement de l’euthanasie.

Le manque de place, d’infrastuctures ad-hoc ou encore la priorisation des espèces animales sauvages peut également justifier une demande d’accueil.  

Admission 

  • Prérequis / particuliers : 3 extraits vidéo de l’oiseau trouvé (sauvage ou imprégné) en situation type (scripts fournis) ; entretien téléphonique ou sur place (historique ou anamnèse) avec une personne du Centre sous garantie de respect de l’anonymat  
  • Prérequis / transfert depuis un autre centre : entretien avec le soigneur principal de l’oiseau, communication de sa fiche ou de son dossier, photos.   


Les opérations de sauvetage, 3ème source de provenance des oiseaux accueillis au Centre

  • Sont conduites sur le terrain, en agglomération urbaine ou à la campagne, par une équipe de bénévoles formés et encadrés par un capacitaire ;  
  • Visent à sortir des oiseaux d’un mauvais pas (ex. Choucas des Tours ayant élu pour site de nidification un bâtiment en travaux et se retrouvant piégés à l’intérieur) ou à les sauver d’une lente agonie  (oisillons orphelins tombés du nid à la suite d’une opération communale d’élagage ou de tirs de destruction en période de reproduction) ; 
  • Font suite à une demande d’intervention pouvant émaner de particuliers, d’associations, de collectivités territoriales, de syndicats de copropriété, des Monuments Historiques , etc.;
  • Nécessitent un signalement et des justificatifs (photos, localisation, nombre approximatif de corvidés, risque encouru par les oiseaux, etc.) permettant d’étudier la faisabilité de l’intervention et de la planifier ou non.